Oliver Jones brûle les planches du centre Segal

1 octobre 2013

Pieuvre.ca
Le 26 septembre 2013
Par Élodie Léveillé


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Dimanche dernier, dans le cadre de la série Power Jazz, le Oliver Jones Trio était de passage au centre Segal. Le concert fût un succès; un spectacle de très grande qualité avec une atmosphère très décontractée. Une ambiance qui laisse place à beaucoup d’interaction avec le public et entre les musiciens fort sympathiques du trio soit Oliver Jones au piano, Eric Lagadier à la contrebasse et Jim Doxas à la batterie.

Le leader du trio, Oliver Jones, pianiste notoire de la scène de jazz canadienne, est né en 1934 dans La Petite-Bourgogne bassin du jazz montréalais. Après avoir étudié le piano classique, il connait une carrière internationale dans la musique commerciale. C’est pendant une période de rémission d’une chirurgie à l’œil qu’il décide de revenir à sa vraie passion: le jazz.

Il est impressionnant de voir quelqu’un avec autant d’expérience – 75 ans pour être exact – dans une salle si intime (moins de 100 places). Oliver Jones joue au piano aussi facilement qu’il marche. Ses doigts époussettent le piano avec une très grande agilité et fluidité enchaînant les accords sans même sembler forcer. Le leader du trio se livre au public entre chaque chanson en lui parlant tantôt de sa rencontre fortuite avec son défunt mentor: « Je n’aurais jamais joué au piano si je n’avais pas rencontré Oscar Peterson»; tantôt en le conseillant: « à Montréal nous avons beaucoup d’artistes qui connaissent un succès international. C’est vraiment important de leur montrer de la reconnaissance, car croyez-moi, l’attention la plus gratifiante est certainement celle que l’on reçoit de là où l’on a commencé. »

Le concert comportait deux parties: la première rassemblait des pièces de l’ensemble de la discographie d’Oliver Jones; la deuxième partie, des suggestions musicales du public. Le public était de tout âge et on le devine fin connaisseur de jazz. Les titres proposés étaient un peu moins éclectiques que ceux qui seraient proposés dans un concert de Grégory Charles (on aurait aimé avoir une version Jazz de Get Lucky de Daft Punk), mais restaient néanmoins dans un répertoire cohérent avec la première partie du spectacle: Brahms, Take Five, Les Feuilles Mortes, Girls from Ipanema. L’on reste impressionné par la mémoire de Mr. Jones: en jouant une version rythmée de The Entertainer de Scott Joplin il s’exclame, « Je ne savais pas que je me rappelais de cette chanson! Je crois ne pas l’avoir jouée dans les 40 dernières années !».

Le concert s’est terminé sur une chanson pleine d’espoir, soit sur Hymn to Freedom, dont voici un extrait:

http://www.pieuvre.ca/2013/09/26/culturel-musique-oliver-jones/

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